Notre projet de voyage n’est viable que parce que nous trouvons des moyens de nous faire héberger gratuitement. Un de nos outils est le site Workaway. Celui-ci propose de mettre en lien des personnes ayant besoin d’aide pour leurs projets et des voyageurs cherchant à être hébergés en échange d’un coup de main.
Ici, à Moshi, au pied du Kilimandjaro, nous sommes accueillis par deux frères, Hilary et Goodie (diminutif de Goodluck !) qui tiennent une entreprise de tourisme à visée écologique et sociale autour du vélo. Ils ont une boutique de vente, location et réparation de vélos. Ils proposent également des treks à vélo, essentiellement dans le Kilimandjaro ou dans les parcs nationaux.
Vous pouvez vous faire une idée en visitant leur site : www.onebiketz.com
Ce qui rend leur activité originale est la préoccupation sociale et écologique qu’ils essaient de mettre en avant : outre le don ou la réparation de vélos pour les familles défavorisées, ils organisent 2 fois par mois un « re-cycling tour » dans Moshi (ramassage à vélo de toutes les bouteilles en plastique laissées à l’abandon). Moshi a été élue plusieurs fois « ville la plus propre de Tanzanie », sans que l’on sache si cela a un rapport ! Cela dit, nous avons pu constater l’effort de tous les habitants pour entretenir la ville, qui même si l’apparence est parfois délabrée, elle n’en est pas moins très propre en effet. Dès 5h du matin, ça balaie et ça balance des seaux d’eau à tous les coins de rue, trottoirs, jardins, terrasses, cours de récréation…
Néanmoins, la période actuelle n’étant vraiment pas propice au tourisme, pour être honnête il n’y a pas grand-chose à faire ! Du coup, on tente de les aider sur des projets futurs, histoire de ne pas usurper notre hébergement… Ils espèrent en effet pouvoir bientôt ouvrir un bureau de réservation, adossé à un bar-restaurant qui mettrait en avant le vélo et l’éco-tourisme. Ils ont déjà les locaux mais l’aménagement a été complètement suspendu du fait de l’interruption des revenus en lien avec la crise sanitaire. Alors, en attendant, on se creuse les méninges pour trouver des idées de déco originales qui récupèreraient des bouts de vélo, Marie-Lucie se met en lien avec des agences de voyages francophones qui pourraient être intéressées par leurs services, Benjamin fabrique un prototype de siège à pédale qui recharge les portables…
Même si nous partageons les repas en famille, une partie de la maison est entièrement réservée aux volontaires, ce qui nous laisse un peu d’intimité tout en participant à un bout de la vie familiale. C’est pour nous une première entrée dans la culture tanzanienne : la cuisine familiale n’a en effet pas grand-chose à voir avec celle que l’on goûte au restaurant ! On en apprend aussi beaucoup sur le mode de vie, les rapports hommes-femmes, la place des enfants… Dans la maison où nous sommes hébergés vivent Hilary, Goodie, ainsi que leurs parents, leur petit frère Gido, et trois jeunes filles appartenant plus ou moins à la famille éloignée qui aident aux tâches ménagères en échange de leur hébergement et de l’apprentissage de la couture (métier de la mère).
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On constate à quel point la vie des hommes et des femmes est séparée et pour le moins asymétrique… Dans un monde où les femmes travaillent aussi désormais, elles s’occupent néanmoins seules des tâches domestiques. Nous ne les avons jamais vues couchées avant nous et elles ont toujours été debout avant notre réveil, pourtant parfois très précoce du fait d’Eglantine !
Cependant, même si cette première expérience d’échange de service nous laisse un peu sur notre faim, elle nous donne l'occasion de partager la vie d'une famille tanzanienne et de nous faire de nouveaux amis.
Le week-end nous offre un peu de repos et la possibilité de découvrir les sites remarquables de la région. Certes, nous sommes au pied du Kilimandjaro, mais nous ne pourrons malheureusement pas en faire l’ascension cette fois, faute de moyens financiers (l’accès au sommet est excessivement cher) et de baby-sitter pour les petits ! A défaut, nous voilà embarqués vers les Sources chaudes : après une traversée chaotique de la savane sur une petite piste de latérite, une végétation touffue et d’un vert flamboyant tranche net le paysage. C’est une véritable oasis au milieu de la savane. Nous passons la journée à barboter, pic-niquer et jouer au foot en compagnie de la jeunesse locale. Il y a même en grand nombre ces petits poissons grignoteurs de peaux mortes qui s’affairent à nous chatouiller les pieds, comme l’en en trouve dans certains instituts de beauté chics. Mais aucun de nous ne sera assez courageux pour se laisser aller à ce délicat soin de pédicure…
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Bonjour à vous tous, merci de nous partager une partie de vos fabuleuses aventures. Quel plaisir de vous lire, j attends toujours la suite avec impatience. Bisous à vous tous, mais un voir deux ou trois de plus pour la jolie Églantine😉. Céline.
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