On a vu plein d’animaux incroyables !
A l’issue de notre séjour chez le Dr Kabati, des souvenirs plein la tête comme si nous y avions vécu un an, notre route repasse par Arusha, où nous sommes à nouveau hébergés chez Pendaeli et Janeth. Les enfants retrouvent leurs amis, c’est la fête. C’est incroyable comme ce petit groupe d’enfants a rapidement fusionné dans les jeux et les échanges, au-delà de la barrière de la langue (ils font des progrès en anglais c’est certain !), on entend des éclats de rire à tout bout de champ.
Par ailleurs, le couple, profondément gentil et chaleureux, nous accueille en essayant de mettre en place pour nous une petite virée dans un parc national. Les enfants savent que la nature protégée de Tanzanie regorge d’animaux fabuleux, mais ils savent aussi que le coût d’une telle expédition est totalement hors budget pour nous. Pendaeli se démène et parvient à nous organiser un séjour de 2 jours dans des réserves moins onéreuses, en mettant à notre disposition à petit prix une de ses voitures ainsi que son beau-frère, Elie, guide depuis 20 ans. Restent l’hébergement, les billets d’entrée (tout de même exorbitants !), le carburant… Nous finissons par décider de casser la tirelire : difficile de quitter la Tanzanie sans avoir aperçu un bout de ses somptueuses réserves. Les enfants sont fous de joie… et nous aussi à vrai dire !
On passe alors du tout au tout, de notre expérience immersive chez le Dr Kabati au safari touristique avec guide et lodge… En arrivant dans l’hôtel, les exclamations fusent, Pendaeli a réussi à nous obtenir « une suite familiale » : deux chambres, chacun son lit ! Des vrais oreillers ! Des serviettes ! Une vraie douche fermée avec une pomme et de l’eau chaude ! De l’espace, beaucoup d’espace ! On avoue : ça fait un bien fou 😊
Lake Manyara et Tarangire National Parks
Le grand départ arrive enfin, nous voici sur les pistes de la réserve du Lac Manyara. C’est une petite réserve de 300 km2, qui entoure le magnifique Lac Manyara (200 km² à lui seul). La réserve est bordée par le Grand Rift Africain. Creusé par des mouvements de plaques il y a des millions d’années, celui-ci coupe l’Afrique de l’Est en deux et est supposé avoir généré des climats et des espaces naturels très différents d’un côté et de l’autre, ayant conduit à des évolutions différenciées des hominidés présents sur le continent. C’est dans cette région du monde qu’ont été retrouvés de nombreux ossements d’australopithèques, tels que la très célèbre Lucy. Le paysage est absolument incroyable !
Au cœur de cette balade à la nature époustouflante, des dizaines d’antilopes gambadent, des phacochères fouinent le sol, des singes, des autruches et des oiseaux exotiques apparaissent au détour d’un arbre ou d’un fourré, des varans et des lémuriens se glissent dans les fossés.
Impala |
Babouins |
Varan |
Grue couronnée |
Aigle martial |
Calao terrestre |
Phacochère |
Autruche |
Singe Vervet |
Mangoustes sur une termitière |
Ce singe Vervet s'appelle aussi Blue balls, voici pourquoi !
Puis surgissent enfin avec toute la majesté de leur imposante taille les très attendus girafes et éléphants.
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Les troupeaux de buffles, de zèbres et de gnous sont tout aussi impressionnants. Les félins, quant à eux, se sont fait rares, même si nous avons pu apercevoir quelques lions.
A un moment de notre promenade, les éléphants sont si nombreux qu’ils finissent par encercler la voiture. Ils sont si proches que c’en est vraiment impressionnant… Aliocha craque, c’est la panique, il se met à hurler de terreur ! Elie lui recommande de ne pas faire tant de bruit, il redémarre et avance doucement le véhicule un peu plus loin. Ayant repris quelques mètres de distance et surtout ayant rouvert une issue sur le chemin, Aliocha s’apaise un peu.
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C'est vrai qu'il y a des éléphants partout, des petits, des grands, ils arrachent les branches des arbres qui bordent le chemin, traversent devant nous, derrière nous, nonchalamment. Il faut dire qu’ils sont très occupés, 200kg de végétaux à ingérer chaque jour, ça laisse peu de temps pour se préoccuper de ce qui se passe autour ! La voiture a l’air de faire partie de leur paysage (c’est sûrement le cas d’ailleurs...).
Ici comme dans tout espace réservé aux animaux, on se questionne sur l’incongruité de notre présence, sur la place de la main de l’Homme dans l’organisation de la vie de cette faune sauvage, sur les enjeux de la mise en place de ce genre de parcs (préservation des espèces, manne financière, dictat du regard occidental sur la « bonne marche » du monde, bouleversement de l’ordre naturel des rapports faune/flore/groupes humains…).
On interroge un peu Elie notre guide, qui nous livre quelques infos (édulcorées ?), notamment au sujet du très célèbre Parc Serengueti, grand de 40 000 km² !
Pour faire de cet espace un des plus grands parcs nationaux d’Afrique, les masaaïs ont été expulsés du Serengeti où ils vivaient pourtant depuis longtemps. Dans les discussions « diplomatiques », il a été proposé (décidé ?) qu’une partie de ce parc leur serait finalement réservée. Il s’agit du Cratère du Ngorongoro (qui n’est donc pas Parc National mais Aire de Conservation) où les règles sont un peu différentes : les êtres humains peuvent y habiter à condition de ne pas tuer d’animaux évidemment, ce qui est traditionnellement le cas des masaïs qui ne mangent aucune viande sauvage. A ce titre, seuls les masaaïs sont autorisés à habiter dans le Ngonrongoro, les autres tribus ne respectant pas ces règles de préservation des animaux.
On trouve néanmoins quelques traces du braconnage passé : certains baobabs (dont nous apprenons que le tronc est creux !) avaient ainsi été percés pour abriter les braconniers et leur matériel dans les zones qui fourmillaient d’animaux. Aujourd’hui, certaines chasses sont encore autorisées, pour certains animaux et dans certains endroits définis (comme chez nous quoi !)
PS : pour les petites anecdotes sur les animaux rencontrés, rendez-vous dans « le coin des enfants »
Souvenir du Ngorongoro, arrivées au campsite en fin d'après-midi midi au sommet du cratère , avons du attendre patiemment qu'un troupeau d'éléphant quitte les lieux pour monter la tente. Au milieu de la nuit ma soeur affolée se réveille entendant un animal frotter la toile de tente s 'imaginant piétinées par un de ces éléphants, ce a quoi je lui réponds tout naturellement qu'il ne s'agit simplement que d'un zèbre broutant tranquillement. J'entends encore le son de sa rumination nocturne contre mon oreille!
RépondreSupprimerCes zèbres au pelage si raffiné, la croupe délicate finement striée et décorée d'une queue magnifiquement dessinée. Ce furent nos animaux préférés.