LIVINGSTONE

 

Le Zambèze nous a conduits du lac Kariba jusqu’à Livingstone la fameuse, qui tire son nom de l’explorateur britannique qui a mis au jour un grand nombre de sites en Afrique australe. Le point majeur de la visite de cette petite bourgade reste le spectacle des chutes Victoria. Une véritable splendeur. Il semblerait que les chutes fassent partie des 7 Merveilles du Monde Naturel, mais les informations divergent... Après tout, ça nous est bien égal, le site est envoûtant, et nous plonge dans une ambiance de chaos naturel. 108 mètres de hauteur, 1,7 km de largeur, 10 millions de litres d’eau qui tombent chaque seconde. 

 



 

 

 

 

 

 

A proximité immédiate des chutes, nous sommes littéralement trempés par les éclaboussures. Nous rebroussons chemin pour louer des capes de pluie que nous avions préalablement dédaignées, convaincus alors d’éviter un attrape-touristes…  Seul Benjamin joue les héros en tee-shirt 😅

 






Quelques petites vidéos pour mieux partager la bruine et le son 😏






Lorsque la lumière du soleil perce le nuage de bruine, un arc-en-ciel se forme au-dessus de l'eau.

 

 

 
L’environnement est très sauvage, ce qui ajoute à l’aspect grandiose et à l’impression de n’être qu’un petit rien perdu dans l’immensité du monde. 

 


 







 

 

Livingstone, quant à elle, contrairement à ce que l’on nous avait dit, n’a pas de charme particulier, si ce n’est que c’est une petite ville aérée à l’ambiance détendue. Certainement beaucoup plus animée hors Covid, mais ça nous va bien ainsi 😊

 


Le Zambèze qui borde la ville offre une aération fluviale fort agréable. Il est à la fois calme et sauvage. Un tour en bateau nous amène vers des recoins encore plus charmants dans une ambiance tourisme vintage dont nous nous délectons. Nous croisons de multiples hippopotames à la lumière du soleil couchant qui surgissent de l’eau à tout instant pour prendre leur respiration avant de replonger dans les fonds sombres du fleuve.

 

 

 

 

 












Puis l’animation musicale nous offre un concert de percussions qui entraîne Aliocha et Églantine dans des danses endiablées.

 



Nous visitons par ailleurs le musée de la ville, qui nous surprend beaucoup par son parti pris particulier, davantage destiné aux écoliers zambiens qu’aux touristes étrangers, ce qui lui confère un axe pédagogique fort intéressant ! Ce n’est pas un musée d’art, mais un musée qui traite de l’évolution de l’Homme sur la terre zambienne, depuis les temps préhistoriques jusqu’à aujourd’hui. Il présente ainsi le fruit des recherches archéologiques autant que des documents et des mises en scène de cire abordant l’esclavage, la colonisation, la mise en place de la protection de l’environnement, l’industrialisation, la modernisation de la société parallèlement au maintien des pratiques traditionnelles en matière de médecine par exemple, jusqu’aux contrastes et enjeux de la société actuelle. C’était vraiment passionnant, une véritable mise en abîme, la modernisation de la société zambienne vue par la Zambie elle-même.

Nous organisons ensuite notre départ de Livingstone. Après moult tergiversations sur notre destination suivante, c’est la Namibie qui l’emporte ! Malgré la proximité et l’attrait du Botswana, les contraintes sanitaires y sont trop importantes et nous font reculer….

Bien que seuls 200km nous séparent du poste frontière, nous mettons près de 7h à rejoindre Katima Mulilo, tant la route est en mauvais état et nous contraint à une vitesse de croisière de moins de 30km/h la majeure partie du temps… Les habitants du secteur sont connus pour être partisans de l’opposition politique, le gouvernement ne finance donc pas les travaux de remise en état des routes, triste punition d’une démocratie balbutiante. Nous croisons avec un petit pincement au cœur l’embranchement pour le Botswana, et profitons des pauses pipi pour dégourdir les jambes des enfants, qui s’amusent à analyser les empreintes de pas d’animaux laissées dans les chemins de brousse.




 



 

L’heure tourne, notre chauffeur embauché pour la journée accélère le rythme autant qu’il le peut, car la frontière ferme à 18h en raison du couvre feu namibien. 17H50, il ne nous reste plus que quelques centaines de mètres, on se faufile dans l’espèce d’immense parking où patientent des dizaines de camions. Puis stupeur, un énorme convoi exceptionnel charriant des roues destinées aux engins des mines bloque tout accès. Notre espoir de traverser s’effondre. Benjamin descend de voiture et court avec les passeports en main jusqu’au bureau de l’immigration. Des chauffeurs de poids lourds nous viennent en aide, essaient de nous dégager un passage par les bas côtés. Tout le monde s’agite. Peine perdue, l’officier du bureau déclare la fermeture de l’office et la grille se clos juste sous notre nez… Déconfits par ce raté, nous retournons penauds à la voiture. La ville, de ce côté-ci de la frontière, n’est pas adaptée pour séjourner : nous voilà obligés de dormir dans le seul hôtel « correct »…. ce qui est beaucoup dire ! Il est envahi de punaises, l’odeur est épouvantable. 

 

 

N’ayant aucune autre solution, nous nous armons d’un insecticide et de balais et nettoyons du mieux possible les deux chambres que nous allons occuper. Si nous nous contentons facilement de peu de confort, la crasse et le partage des lieux avec la gente animale ne nous ravissent guère… La nuit est quelque peu agitée et le lendemain nous sommes soulagés de quitter cet affreux endroit !



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