Balade familiale dans le Sud

Forts de la bravade de la famille Philipon, les parents de Benjamin usent du même subterfuge pour quitter l’Europe et nous rejoindre à leur tour pendant 15 jours. Nous décidons de découvrir avec eux les territoires isolés qui couvrent le sud de la Namibie. Le désert est maître des lieux, la civilisation est lointaine, très lointaine… Les heures de conduite sur piste s’enchaînent dans ces espaces immenses et vides : éprouvant !

 

1/ Traversée du désert de Fish River Canyon à la côte Atlantique

 


 

 

 

 Notre première étape nous amène au Fish River Canyon, à l’incroyable décor de western. Ce canyon de 160 km de long, 27 km de large et 550m de profondeur serait ainsi le 2ème ou 3ème plus « grand » canyon du monde selon ce que l’on prend en compte. C’est en tout cas le plus grand canyon du continent africain, si on lui cherche à tout prix un superlatif !

 

 


 




Nous séjournons dans des hôtels parfois luxueux tranchant avec le dénuement du désert, et dont la décoration parfois audacieuse s’accommode de l’isolement total. L'une des guesthouse expose une impressionnante collection de lithops, plantes-cailloux qui poussent exclusivement dans le désert.

 

Alte Kakoefen Guesthouse

 


 

 

Lithops

 

Fish River Lodge

    





Hôtel Le Mirage






Rostock-Ritz Hôtel














Au gré de nos pérégrinations, nous traversons l’époustouflante Namib-Rand Nature Reserve, parc naturel aux couleurs chatoyantes, à l’incroyable géologie et aux animaux sauvages propres à ce genre de milieux. Les oryx, ces antilopes capables de ne pas boire pendant plusieurs semaines, sont les rois du désert. Quelques girafes et zèbres se disputent les rares landes plus végétalisées. 

 


 



 

Aloès


 

 


Autruches

Oryx









Jeune oryx blessé dans une ferme privée



Mesa (inselberg à l'érosion caractéristique)


Fait assez exceptionnel de nos jours sur la planète : il subsiste des chevaux complètement sauvages qui survivent dans ces contrées inhospitalières. Les hypothèses concernant leur origine sont multiples et aucune ne fait l’unanimité. Certains programmes gouvernementaux pour les domestiquer ont vu le jour puis ont été abandonnés. Aujourd’hui, ils font l’objet d’études scientifiques ciblées du fait de leur adaptation au milieu. Ils semblent se reproduire et s’engraisser annuellement pendant la saison des pluies, puis résister aux conditions climatiques le reste de l’année. Nous les voyons là en pleine forme, prenant des poses altières avant de filer au grand galop dans les plaines.

 

Chevaux sauvages



 

 2/ La côte Atlantique sud et l'industrie de diamants

Nous terminons notre traversée du sud par l’adorable petite ville de Luderitz. Ancienne bourgade coloniale accessible uniquement par bateau ou par une unique (très) longue route, elle s’est développée il y a environ un siècle lors de l’expansion de l’industrie diamantifère. Toujours enclavée dans la « zone interdite » (actuelle région côtière d’extraction des diamants presque exclusivement aux mains de la société De Beer), elle jouit d’un climat agréable et d’une ambiance simple et colorée. 

 



 


 






A quelques kilomètres de là subsiste dans le sable en plein désert la ville fantôme de Kolmanskop, ancienne bourgade qui hébergeait autrefois les familles de l’industrie du diamant. Pourtant très chic et bien aménagée (théâtre, bowling, école, hôpital, etc.), mais construite dans un environnement très hostile, la ville a été désertée dans les années 50 au profit de Luderitz. Il en reste les bâtiments en pierre bourgeois, à l’abandon, dévorés par le désert dont le sable envahit progressivement les pièces au gré des tempêtes.





















 
 

 

 


3/Les dunes rouges de Sossusvlei

De piste en piste, poussiéreux et fourbus, nous arrivons aux fabuleuses dunes rouges de Sossusvlei. Le site, connu comme image iconique de la Namibie à travers le monde, connaît cette année une situation particulière : il y a plu ! Cela n’avait pas été le cas depuis deux décennies. Les namibiens se pressent donc pour admirer le lieu, transformé par les nappes d’eau qui encerclent les dunes, et décoré de quelques végétaux qui ont profité de ce moment exceptionnel pour se frayer un passage dans le sable. La nappe d’eau est visiblement déjà réduite : le sol est craquelé d’énormes plaques de glaise séchée. Les plus courageux osent la baignade, enfonçant les pieds dans la vase argileuse, un véritable bain de boue néanmoins fort rafraîchissant sous le soleil cuisant du désert !

 










 


 

 










4/ Réserves privées

Le périple familial se termine par une visite de plusieurs réserves privées, comme en offre la Namibie. Celles-ci sont tenues par des particuliers (ou de grosses sociétés…) qui participent pour certaines à des programmes de conservation ou de recherche plus ou moins élaborés (notamment pour quelques animaux menacés comme les rhinocéros noirs, les lycaons, les zèbres des montagnes...). La Namibie a en effet la particularité de posséder les plus grandes réserves privées d’Afrique qui côtoient les parcs nationaux. Leurs tarifs sont bien plus élevés mais certaines offrent en contre-partie des conditions d’hébergement plus luxueuses. Les visites sont toujours accompagnées ce qui permet le plus souvent de s’approcher vraiment des animaux, soit parce que le personnel sait où ils se trouvent, soit parce que pour les programmes de recherche les animaux sont équipés de colliers émetteurs qui permettent de les pister plus facilement. Ces réserves offrent en outre des moments plus spécifiques tels que « la traque » ou le repas de certains animaux. On a ainsi longuement suivi les traces d’une femelle léopard et assisté à un « repas » de lions à la nuit tombée. Même si l’aspect « organisé » fleure la mise en scène manquant de spontanéité, ce furent des moments assez inoubliables. Lisette et Aliocha ont accédé à leur rêve de voir chacun leur animal favori de très près (lycaon pour Aliocha et léopard pour Lisette). 

 

Léopard
 



Lycaons


Caracal

 

 

En outre, nous avons pu observer de très jeunes bébés, comme ce jeune girafon d'une dizaine de jours dont vous pouvez apercevoir un bout de cordon encore présent !



 

 


 


Femelle et son petit de quelques mois


Femelle et son petit d'une dizaine de jours, déjà bien fringuant !



Golden spider (qui tisse des fils jaune doré)



Gnous bleus


Rhinocéros blancs (bouche "carrée", contrairement au noir qui a la bouche "pointue")


Hippopotame

 


 


 

 


Bubale sur la berge


Nous avons pu croiser également des spécimens rares : deux jeunes chacals albinos de quelques mois. Ils ne survivent généralement pas (plus fragiles et surtout beaucoup plus visibles dans la savane !), mais étant nés à proximité immédiate d'un lodge ils ont été préservés.

 

Chacal albinos






Zèbres des montagnes (avec la caractéristique protubérance dans l'encolure et l'absence de rayures sur le ventre)

 

Repas des lions

 

 


 

 


 

Nous achevons notre séjour en brousse par une agréable balade qui nous mène dans les recoins de la préhistoire : des empreintes de dinosaures sont fossilisées dans de la roche volcanique, pour le plus grand bonheur de nos petits archéologues en herbe ! 170 millions d'années plus tard, nous les admirons à l’œil nu.



 






 

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